don’t touch her or you’ll be cursed, son bagage le plus tenace, refrain incessant qui la poursuivit à chacun de ses déménagements, onze depuis leur arrivée en corée, douze au total. loud and proud at first, mélange de raillerie et mépris vide de retenue, cible facile, proie de complaisance supposée sans défense mais qui agissait en silence. meihua jouait de sa fama, s’approchait, effleurait ses assaillants qui tremblaient de leurs propres rumeurs, puis c'est avec les limites qu'elle flirtait avant de finalement les outrepasser. le crissement d’un coup de ciseaux et la chute d’une boucle de jais, vulgaire mèche de cheveux abîmés, sans valeur mais qui, ironiquement, vaudrait toujours plus qu’elle. cause she’s a nobody and she knows it. œil horrifié d’un bourreau tourné victime rencontre le sourire carnassier de la lésée improvisée persécutrice, duel inversé et pourtant condamné à une même finalité : elle mise au tapis. for personal purposes avait-elle prétendu. une menace en l’air, du vent, comme tous ces bruits de couloir qui l’entourent, et la fatalité d’une exclusion imminente, pas même réfléchie ni remise en cause, parce que c’est elle qui est problématique. rien que meihua n’ait pas déjà entendu, rien qui ne lui fasse pas lever les yeux au ciel, encore. maman serait déçue mais comprendrait. elle comprenait toujours, affublée de cet indéfectible sentiment de culpabilité. elle serait désolée, pour elle, pour les autres, probablement même pour le monde entier. sa fille, elle, ne le serait pas, elle ne l’était jamais, pas même concernée lors de confrontations encadrées afin de soi-disant comprendre ce qu’il s’était passé. screw ‘em; hair grows back anyway, comme s’il s’agissait là de la véritable nature du problème qui, de toute façon, ne lui importait guère.

━━━━━━━━━━━━

par-dessus la musique, elle décela un is that her ? le ton trahit par cet intérêt saupoudré d’excitation, loin des vieilles médisances affirmées devenues de brefs murmures hésitants. meihua devait l’admettre, la vie se voulait bien plus paisible depuis que maman était dans les petits papiers des riches, sorcière du passé promue au titre d’ange gardien tout droit tombé du ciel — oh, how poetic. hanseo s’était montrée clémente avec elles, plus encore depuis que beau-papa les avaient rendues convives permanentes des plus belles attablées, leur présence à mille lieues de faire l’unanimité. parce qu’il existait un gouffre entre accepter de les tolérer et se voir obligé de les subir. hey, i was wondering if your mom could help me with… no elle ne prit pas la peine d’écouter la fin de la requête, pas même d’y prétendre une vague curiosité. non, simuler, elle aurait tout le loisir de s’y adonner avec son erreur d’un soir, mains baladeuses et impatientes autour de sa taille, déjà prêt à abandonner la soirée étudiante. meihua ne retiendrait son nom que le temps de l’exercice, soigneusement placé entre deux gémissements destinés à booster son ego démesuré, les espérant suffisants pour qu’il se montre moins égoïste dans son plaisir — en vain, elle le savait. elle ne l’avait de toute façon pas choisi pour son altruisme mais bien pour sa belle gueule et sa montre hors de prix, et le sentiment, pendant quelques minutes, d’appartenir un peu plus à son monde. d’appartenir quelque part tout court. i’ll call you assura-t-il en la regardant remettre sa petite robe miu miu, seul artifice qui la séparait à cet instant de ce qui avait sans doute été sa place durant toutes ces années : en bas, à la base de la pyramide, avec le petit peuple. please don’t.

━━━━━━━━━━━━

silver jewelry · there's no need to repeat yourself, i ignored you just fine the first time · crayon shin-chan band-aids · glossy lips · play with the cat, get scratched · late night tteokbokki · i’m scared i'm strong · pineapple pizza · holding hands · devil’s advocate · sweet tooth · i’ve showed emotion in public, i think i'm done · horror movies · nail art · bombastic side eyes and eye rolls · sarcasm fluent · *internal screaming* · always late · cherries and strawberries · no thanks.