triggers warnings: déni de grossesse, dépression post-partum, pressions sociales, négligence affective parentale

nom, prénom, surnom
Im est le patronyme d’une famille peu connu par le commun des mortels, en dehors de leur sphère professionnelle. Monsieur et Madame Im ont créé leur agence après la fin de leurs études universitaires. Ensemble, ils organisent des évènements de luxe et même si leur cible principale est constituée d’entreprises, ils leur arrivent aussi d’offrir leurs services à des particuliers. C’est au sein de cette famille ambitieuse et acharnée que Saera naquit, au plus grand étonnement de tous. L’attention du couple était dispersée ci et là, entre les problèmes quotidiens, les deux enfants qu’ils avaient déjà à leur charge, et leur agence évènementielle qu’ils ont toujours estimé être leur premier enfant, celui qui avait le plus besoin de leur attention. Donc ce n’est que sur le tard qu’ils ont préparé la chambre de leur bébé, après l’accouchement (forçant la mère à renoncer à sa salle privée où elle se reposait et où personne n’était autorisé à entrer). Ils avaient même oublié de lui choisir un nom à cette petite, ce que rectifia sa tante en choisissant un prénom aussi beau que celle qui le porterait dorénavant.

âge et date de naissance
Âgée de 23 ans, elle est née le 21 septembre 2001, une nuit orageuse où le tonnerre grondait après une journée longue et très chaude. Sa mère qui était sur le point d’avoir 30 ans, appris tardivement sa grossesse, au milieu du second trimestre car elle avait très peu de symptômes : pas de nausée, pas de prise de poids ni de ventre arrondi, et pas de retard de menstruations, juste une fatigue inhabituelle.  Elle n'a même pas ressenti de mouvements du fœtus. Jusqu’à aujourd’hui elle se demande comment ça a pu tomber sur elle qui n’avait rien demandé. Cet évènement l'a tellement choquée qu'elle a fait une dépression post-partum et qu'il lui a fallu plusieurs mois pour réussir à établir une connexion avec sa fille qu'elle ne pouvait pas regarder,  toucher ou entendre : le moindre rappel de l'existence de cet incident la faisait pleurer. Alors c'est le papa qui la remplace à l'agence auprès des clients et à leur domicile auprès des enfants, avec le soutien des grands-parents maternels et paternels. Heureusement, les mères sont bien entourées après la naissance d'un bébé grâce à plusieurs dispositifs pour favoriser le bien-être des mamans, surtout celles qui souffrent de post-partum : Madame Im a choisi une aide postnatale à domicile.

lieu de naissance, nationalité(s) et origine(s)
Née à Hanseo, d'origine et de nationalité coréenne. Madame Im rendit une visite à sa famille lorsqu’elle fut sur le point d’accoucher alors que ses parents s’étaient rendus au temple pour prier. Son mari arriva juste à temps avec leur voiture, mais contrairement à ce qu’ils avaient prévu, pas suffisamment pour pouvoir la conduire à l’hôpital le plus proche : c’est lui qui l’assista avec l’aide de la sœur de cette dernière. L’accouchement a été compliqué mais très rapide à ce qu’il paraît. Il est rare que les gens l’interrogent sur le lieu de sa naissance mais lorsque c’est le cas, la jeune femme élude la question. Seuls ses amis les plus proches savent que Saera est née dans la maison de ses grands-parents. Ce n’est pas qu'elle en aurait honte, au contraire, ça lui est égale à l’inverse de ses parents : selon eux, il ne fallait jamais s’étaler sur cet horrible souvenir pour préserver leur réputation et ne pas permettre aux commères de propager des rumeurs. Du coup, est-ce pour cette raison qu’il ont fini par lui souhaiter de moins en moins un joyeux anniversaire et par cesser de le fêter avec elle ?

statut civil, orientation
Hétérosexuelle et en couple avec Jang Miran depuis 5 ans. Une amourette de lycéens toute simple et charmante mais ça n'a rien à voir avec le grand amour. Il est maladroit et mignon, ça change des autres qui la draguent avec persistance et qui sont trop sûrs d’eux, trop arrogants ou bourrins. Elle n’en a pas l’habitude alors elle finira par dire oui mais aujourd’hui elle se pose des questions, comme « pourquoi mon cœur ne s’emballe pas quand je te regarde ou que je pense à toi » ou « pourquoi je ne suis pas jalouse des filles qui rougissent en croisant ton regard» ? Miran il est gentil, c’est un bon petit-ami, et même le parfait futur gendre aux yeux des parents de Saera,  mais est-ce qu'il ne serait pas juste une présence réconfortante ?

emploi / situation
Étudiante en histoire de la mode (master 2). Elle suivra cette orientation après un premier semestre révélateur mais décevant en marketing digital, au grand regret de ses parents qui ne veulent pas d'artiste ou d'artisan sous leur toit. Pourtant c'est ce qu'elle est intrinsèquement, une passionnée du beau, de l'art mais surtout de la sculpture par modelage et du stylisme. A défaut d'étudier pour devenir styliste, plasticienne ou sculptrice, Saera acquiert la connaissance suffisante afin de devenir historienne de la mode, conservatrice ou responsable de collections dans un musée tel que le Metropolitan museum of art et pourquoi pas journaliste ou éditrice. Ainsi elle fait des concessions et sa famille est apaisée.

situation financière / classe sociale
Les Im appartiennent à la classe moyenne : ils n’ont pas les tracas de la classe ouvrière, ne jonglent pas pour survivre à cause d’un découvert ou d’une facture qu’ils ne pourraient pas payer. Au contraire, ils sont de ceux qui vivent le plus confortablement parmi la classe moyenne, en gagnant très bien leur vie et de manière décente.  

situation familiale
Petite dernière de sa fratrie, Saera est trop jeune pour avoir l'obligation d'hériter du business familial, mais pas assez pour échapper au devoir de répondre aux attentes de ses parents. Elle est celle que sa propre famille surnomme l’enfant tornade : celui qu’on n’attend pas et qui bouleverse les plans. Deux enfants, une fille, un garçon c’était bien comme ça mais il a fallu qu’elle vienne sans crier gare quand c’était déjà trop tard pour penser à une alternative radicale. Saera a pointé le bout de son nez, elle, l’enfant non désiré, et a mis son grain de sel au sein d’un foyer au cœur déjà endurci par les conventions sociales étouffantes qu'on se transmet de génération en génération : deux parents trop occupés par leur perfectionnisme, la peur du « qu’en dira-t-on » et une entreprise qu’il faut couver, à chaque instant de peur qu’elle ne coule. Les moments heureux en familles se comptent sur les doigts d’une main. De l’amour, il y en a certainement, mais ça n’empêche pas que l’étudiante se sente mal à l’aise dans sa propre maison, souvent mal comprise (voir incomprise), au point de suffoquer.