childhood

  enfance sous empire, ombres et éclats
dans les rues dorées d’hanseo, où le luxe flirte avec les traditions, grandissant sous le poids d’un nom lourd de promesses. père imposant, politicien de renom, rêvait de modeler son fils à son image, d’en faire l’héritier d’un trône de stratégie et de pouvoir.
mais lui, enfant des marges, ne se voyait pas dans ces manigances politiques. son cœur battait pour la justice, les récits de héros et les choix moraux, là où l’équilibre se rétablissait, loin des tables mondaines. chaque regard, mot pesait sur ses épaules — exigence silencieuse de devenir ce qu’il n’était pas.
pourtant, il trouvait refuge dans des rêves d’équité, se perdant dans les pages de lois et de récits qui le transportaient loin des ambitions paternelles.

 sa mère, douce mais lointaine, n’était qu’une ombre aimante — une présence fragile dans cet empire de pressions. elle murmurait des encouragements dans les silences, lui laissant la liberté de trouver sa propre voie, bien que discrète face à l’autorité du père.
le frêle équilibre familial, à la fois plein de non-dits et de contradictions, a façonné cet esprit avide d'indépendance, un désir brûlant de tracer sa propre route, loin des diktats imposés. chaque rêve de justice, chaque livre dévoré en cachette, devenait une pierre supplémentaire sur le chemin de sa rébellion intime.

 son grand frère, ancre dans un monde d’exigences, était son guide silencieux. entre eux, un lien tissé de loyauté et de confiance, bien au-delà des rivalités imposées. unis, ils s’éloignaient des regards critiques, tissant un murmure de complicité, se soutenant là où d'autres auraient fléchi. frère et complice, devenant pour taehyung un havre de sérénité, une présence délicate mais ferme, celle qui l’invitait à avancer malgré le poids écrasant des aspirations familiales.

teenage fever

  années de transition, celles où l’enfance cède sous le poids des premiers choix. taehyung, à l’orée de son adolescence, se débat dans l’étau familial, écrasé par les attentes d’un père toujours plus exigeant.
l’école devient le théâtre de ses premières révoltes silencieuses — là où son esprit cherche l’évasion.

  à la lumière des projecteurs du terrain de football, il trouve ce qu’il n’a jamais eu chez lui : la reconnaissance immédiate. les cris des supporters, la violence contrôlée des contacts, sont pour lui une délivrance. c’est là, sur cette herbe battue par les courses et les chocs, qu’il laisse jaillir toute la fougue d’un corps qui veut plus que de simples études. il devient une étoile montante, brillant, éphémère, mais toujours en quête de quelque chose de plus grand que lui.

  parallèlement, son esprit s’affûte, non pas dans les débats politiques que son père espérait, mais dans les arcanes de la justice. des récits de procès, des lectures de lois qui nourrissent son âme rebelle, comme autant de flammes allumées dans l’obscurité. il se forge une identité loin de l’empire familial, loin de la route tracée. l’adolescent devient homme, et chaque choix, chaque refus, dessine les contours d’un avenir qu’il s’impose seul.

 l’appel des écrans, l’évasion du réel
dans la pénombre de sa chambre, tae se crée un autre monde, un univers virtuel où les codes sont les siens. derrière l’écran scintillant, laissant son esprit s’étendre, se libérant des chaînes du quotidien —
le stream devient son terrain de jeu, une scène où il ne doit rien à personne, si ce n’est à lui-même. il captive, attire, mêlant les mots aux gestes, les stratégies aux éclats de rire, partageant avec des milliers ce qu’il ne peut confier à personne.
chaque live est un souffle de liberté, une échappée loin des routes tracées pour lui. les lumières artificielles dansaient sur son visage tandis que l’écran diffusait son monde aux milliers de spectateurs invisibles. dans cette sphère numérique, il n’était plus le fils de l’empire familial, ni l’athlète sur le terrain, mais un conteur moderne, maniant le jeu comme une plume acérée.
chaque partie devenait un récit, chaque victoire, un chapitre. ses mots, teintés d’humour et de tension, tissaient des liens à travers l’espace fictif. ce n’était pas la gloire ou les chiffres qui le portaient, mais la sensation de créer, de façonner un univers où il pouvait être simplement lui-même, sans masque ni attentes.

today is the day

 un quotidien sous pression
sous sa surface calme, le poids des héritages invisibles le pousse, chaque jour, vers une destinée qu’il rejette. son père, figure imposante, parle d’un avenir tissé de pouvoir et de prestige, sculpté par des ambitions qu’il ne partage pas. chaque conversation, regard, devient une lutte tacite, une danse entre soumission et rébellion.
taehyung, pourtant, refuse de se plier aux désirs paternels, même si les chaînes invisibles de la lignée le tirent encore. là où d’autres verraient l’écrasement, trouvant en son frère un allié silencieux — une force inébranlable qui le soutient dans sa quête d’indépendance. leur relation transcende les exigences familiales, tissée de regards complices et de silences chargés de sens.
ensemble, ils naviguent à contre-courant, solidaires face aux pressions qui tentent de les éloigner l’un de l’autre.

 des rêves complexes
derrière les sourires confiants et les choix affirmés se cachent des incertitudes qui l’assaillent. les routes qu’il arpente avec détermination sont souvent semées de doutes muets, de questions sur sa capacité à rester fidèle à ses idéaux dans un monde où compromis et concessions semblent inévitables.
tiraillé entre son désir d’équité et les réalités parfois implacables de la vie, il sent ses ambitions parfois écrasées. ses liens, qu’ils soient amicaux ou amoureux, souffrent souvent de cette lutte, car tae, fort en apparence — peine à révéler sa vulnérabilité, à laisser son cœur s’exprimer librement.
pourtant, au cœur de cette tempête intérieure, une lueur persiste. aspirant à démontrer qu'il peut allier justice et ambition, sans se perdre en chemin, sans renier l’essence de son être.

dans le bruit des crampons qui s’entrechoquent, la pénombre s’est installée dans sa vie. l’incident, soudain et dévastateur, a laissé son frère à terre, victime d’un sport devenu cruel. le joueur responsable, silhouette indistincte dans le chaos, incarne pour tae une douleur profonde, une cible brûlante dans son esprit tourmenté par la fureur.
cette blessure — plus qu'un simple incident, ravive en lui les souvenirs d’une enfance où la protection de son frère était un instinct primordial. maintenant, cette vulnérabilité apparente devient une flamme qui consume son âme. chaque seconde qui s’étire, durant des regard échangé avec son frère blessé, renforce sa détermination.
il voit dans cette quête de justice un moyen de restaurer un équilibre troublé, de prouver que l’honneur familial doit être défendu, même si cela implique de franchir les limites de ses principes. pourtant, au fond de lui, un conflit sourd se profile.
les échos de ses aspirations se heurtent à l'appel de la revanche — se demandant si cette voie, pavée de ressentiment, le mènera à une satisfaction éphémère ou à un gouffre sans fin.
dans cette danse entre colère et désir de rectitude, petit prince s’enfonce davantage, résolu à affronter celui qui a osé blesser ce qu’il chérissait le plus.