cool mom
On pourrait facilement dépeindre une histoire très cliché, une fête universitaire, un rapprochement soudain, une découverte fortuite, une cassure nette et tout autant de péripéties pour remonter à la surface. Pourtant, il n'en est rien. Saerom était déjà plus ou moins indépendante, appréciant largement s'auto-suffire pour les divers problèmes du quotidien. On suppose que c'est cela qui a facilité la fuite du père du gosse, quand tout le monde a découvert après des mois, qu'elle avait fait un déni de grossesse et qu'elle allait accoucher trois mois plus tard. On a plus jamais entendu parler de 'Lui', et ce n'est pas plus mal dans un sens. Et même si les quelques heures passées à la maternité sont probablement les pires qu'elle ait jamais passées, Saerom ne pourra jamais au grand jamais, regretter sa décision d'assumer garder ce bébé. Elle a toujours été super débrouillarde de ses mains, Saerom. Très tôt, elle avait appris grâce à son père comment faire pour monter un parquet en bois, elle se chargeait toute seule par la suite de changer des ampoules, de remplacer un robinet, de refaire du carrelage dans sa salle de bain. Pas peureuse pour un sou, et sans aucune crainte de se salir les mains, ce sont autant de pratiques qui lui ont permis de se sortir de bien des situations tordues.

Vous voyez à présent les mamans qui font des vidéos sur TikTok en faisant du bricolage pour faire plaisir à leurs enfants ? Mais si, ces mamans qui sortent la scie sauteuse et la machine à poncer qui vont construire une cabane avec des grandes planches en bois dans le plus grand des calmes. Bon eh bien mélangez ça avec le menuisier du coin, ; le plombier du quartier et le carreleur du dimanche, le tout saupoudré de cette icône qu'est Valérie Damidot, voilà, ça c'est Saerom. Y'a pas à dire, si y'a bien un gosse qui est content d'avoir une super maman, c'est bien son fils.

scary dog privilege
Ce qui est quand même assez fascinant au milieu de tout ça, c'est sa manière de se comporter avec le reste du monde qui n'est pas Hyunggu. Vous voyez, même si sa féminité et son corps ont pris un coup (littéralement) pendant la fin de sa grossesse, puis même après son accouchement, Saerom a plutôt bien réussi à remonter la pente. Elle est toujours très soignée quand elle sort de l'appartement, elle fait attention à ce que sa manucure soit impeccable, si ce n'est légèrement ostentatoire, un style qui oscille régulièrement entre le streetwear un peu vintage et le techwear parfois, sans la connaître on lui donnerait facilement trois ou quatre ans de moins, et on devinerait encore moins son statut civil de 'daronne'.

C'est qu'elle se laisse pas marcher sur les pieds, Saerom. Elle a fait de la boxe pendant plus de dix ans avec celui qui a connu les divers hauts et bas de son existence, elle s'est mise au krav maga après son accouchement, comme un besoin de mouvoir son corps de façon rapide et violente, un besoin de créer de la distance et d'insinuer la crainte à son prochain. Et c'est qu'elle a beau tenir l'accueil de la petite salle de sport dans laquelle elle bosse depuis la fin de ses études, elle la jolie minette avec son joli maquillage, avec des griffes à la place des ongles, quand elle doit faire respecter les règles de l'établissement, elle n'y va pas par quatre chemins. Faut pas abuser non plus Méfiante avec la gente masculine, obtenir et rester dans ses bonnes grâces n'est pas de tout repos.

drop the mic
C'est au détour d'une session de jeu que l'idée lumineuse est née. Au départ petite émission sans grandes prétentions diffusée sur youtube, quasiment après 3 ans, le podcast audio a été déplacé sur patreon et compte désormais plusieurs centaines d'abonnés fidèles. To The Garbage, affectueusement appelé TTG est un talk-show diffusé chaque semaine ayant pour vocation de faire lire à son duo de commentateurs des histoires des abonnés et d'offrir des conseils, des pistes de réflexions pour une possible résolution. Il arrive que bien souvent ces histoire mettent le doigt sur un comportement toxique d'une personne, et qu'il faille donc décider si la personne doive finir à la poubelle ou non. La différence de cette émission avec d'autres dans le monde entier réside dans le fait que le duo d'hôtes est mixte. Saerom répond au nom de Sadie (female), et est flanquée par Noctis (male), tous deux s'envoient ainsi régulièrement la balle au cours de plusieurs dizaines de minutes chaque semaine. Inutile de préciser que c'est bien Saerom qui a les réactions les plus virulentes quant aux histoires qui leur sont proposées de disserter...

Cette petite aventure avec ses comparses est une petite bulle dans laquelle Saerom se complait à dissimuler son inconfort, ses doutes, sous couvert de rester anonyme. Car en effet, Sadie et Noctis ne sont pas filmés quand ils enregistrent leur podcast, ils participent à l'animation des réseaux du leur émission sur patreon et ailleurs, mais ils ont décidé, en commun accord avec leur technicien qui les accompagne, qu'il était préférable de rester ainsi dissimulé pour l'instant. Même si parfois cette couverture est propice à la création de relations para-sociales avec certains fidèles abonnés, ça fait déjà plusieurs mois à présent qu'on bassine Sadie et Noctis à lire une fanfiction les mettant en scène, et quand bien même ce genre d'événement est devenu comme un comique de répétition, une blague que toute la communauté s'amuse à alimenter, il n'en reste pas moins que cela affecte particulièrement Saerom qui a beaucoup de mal à accepter la personnalité sulfureuse qu'on voudrait lui coller sur le front.