la famille hasegawa, marquée par une profonde désunion, incarne à elle seule une forme d’anarchie subtile et déchirante. composée de sept membres, elle semble dépourvue de tout repère parental. les enfants, vulnérables et névrosés, errent dans une quête désespérée de leur propre identité, cherchant à tout prix à s'affranchir de ce nom de famille qui, à leurs yeux, est devenu un fardeau. l'amour, autrefois une lueur d'espoir, s'est éteint, laissant place à un climat où la trahison et l'indifférence sont devenues les seuls liens qui les unissent.

dans ce quotidien empreint de souffrance, où le manque d'affection a laissé des cicatrices indélébiles, chaque enfant a dû endosser des responsabilités qui n'auraient jamais dû leur incomber. tandis que les parents, accaparés par un travail harassant, tentaient tant bien que mal de subvenir à leurs besoins dans un appartement trop exigu pour contenir tant de solitude, les enfants, livrés à eux-mêmes, se sont égarés dans une existence où le soutien mutuel s'est peu à peu effrité...

dans cette famille, l'absence des parents est un vide constant, omniprésent. Le père, fuyant ses responsabilités, laisse derrière lui un sillage de désillusion. il est l'ombre de lui-même, jamais présent là où il devrait être, créant un abîme d'indifférence dans lequel ses enfants s'enfoncent. quant à la mère, elle tisse une toile de mensonges avec la même aisance que l’on respire. chaque mot, chaque promesse, est une illusion fragile, s'effondrant sous le poids de sa propre inconsistance.

dès leur naissance, les repères se sont effrités, comme des fondations rongées par le temps. Rien de solide ne leur a été offert. Les enfants ont grandi dans un chaos où l’amour parental n’était qu’un mirage lointain, et où le mensonge et l’abandon sont devenus les seules vérités auxquelles ils ont pu s'accrocher.

le père, bien qu’éloigné et fuyant, n’est pas totalement maître de ses propres défaillances. lui-même est pris dans l'engrenage des mensonges tissés par cette femme instable, leur mère. victime de ses manipulations, il se retrouve prisonnier d’une réalité déformée, où la vérité se dissout sous le poids des illusions qu’elle crée. il erre, perdu, incapable de prendre ses responsabilités, mais aussi incapable de s’émanciper des tromperies incessantes qui ont fini par le consumer.

sous cette emprise, il a peu à peu abandonné toute tentative de lutte, se réfugiant dans une distance silencieuse, laissant ses enfants porter le fardeau d’une famille disloquée. ce père, qui aurait pu être un pilier, n’est lui-même qu’un être brisé, emporté dans la spirale d’un amour empoisonné.