CHRONOLOGIE D’UN PRODIGE,
retour sur la carrière de seung ruri

dans une interview donnée en 2019, seung ruri raconte que sa passion pour l’escrime lui vient d’un camp d’été organisé par le bureau d’étude de son père. très vite l’enfant se passionne pour ce sport qui allie, selon elle, “élégance, précision et danger”. dès son retour de vacances, elle demande à ses parents de l’inscrire à un club. ils cèdent malgré le coût d’une telle pratique. la machine seung ruri est lancée.

à l’adolescence elle survole les tournois interscolaires jusqu’à se faire remarquer par l’équipe nationale qui la recrute en 2014, à l’âge de 16 ans. dès l’année suivante elle participe aux championnats d’asie d’escrime à singapour où elle arrive 4e, pas de médaille pour cette fois mais la presse sportive lui prédit un avenir radieux. championnats qu’elle remportera deux ans plus tard et où elle raflera au total 1 médaille d’or et 3 d’argent pendant toute sa carrière. il devient clair que seung ruri est en passe de devenir l’une des meilleures tireuses d’asie, voir peut-être du monde.

déjà populaire, elle devient la coqueluche de la corée du sud lorsqu’elle remporte la médaille d’argent  aux jeux d’asie en 2018, victoire qu’elle dédie à un ami d’enfance perdu pendant sa jeunesse. l’image fait le tour du monde et seung suri n’est plus seulement une championne, elle devient une beauté tragique. à 21 ans, elle devient l’une des sportives préférées de son pays en remportant le bronze aux championnats du monde. on la trouve belle, combative, profonde et surtout, elle rapporte des médailles. tant et si bien qu’il n’est pas rare de la voir dans la rue sur un panneau publicitaire ou lors d’évènements publics.

comme si le tableau ne semblait pas déjà idéal, la jeune femme continu ses études en parallèle de son entrainement. elle met plus de temps que les jeunes de son âge à valider ses modules mais toujours avec d'excellents résultats. en 2020, elle obtient une bourse d'études pour passer sa dernière année de licence à l’université columbia à new york et pourquoi pas y entamer un master. mais personne n'est dupe, c’est avant tout un moyen de se frotter aux championnats universitaires américains.

encore une fois seung ruri écrase la concurrence et cette année-là les compétitions universitaires attirent l'intérêt du public coréen. tout le pays semble derrière leur escrimeuse favorite. tout le monde, même les moins connaisseurs, spéculent sur sa prochaine victoire aux mondiaux. l'or lui échappe de peu, la tireuse coréenne obtient une fois encore le bronze en solo et l'argent en équipe.

comme une étoile filante, la carrière étincelante de la prodige coréenne prend brutalement fin en décembre 2021 dans les rues froides de new york. seung ruri est victime d'un accident alors qu'elle rejoint son campus de columbia et se brise la cheville. fin de saison pour celle qu’on voyait enfin remporter les championnats du monde. pire encore, la tireuse fait une seconde mauvaise chute un mois après, qui vient aggraver sa première blessure. les dégâts ne semblent pas irréparables mais la rééducation s’annonce plus longue et ardue que prévu.

finalement après de longs mois de silence, seung ruri déclare mettre un terme définitif à sa carrière. sa cheville ne s’est pas tout-à-fait remise malgré la rééducation, ce qui la désavantage et fait chuter son niveau. dans une conférence de presse, qui a marqué les fans d'escrimes coréens, la désormais ancienne championne dit aurevoir à son fleuret et parle de son désir de reprendre ses études à la rentrée prochaine.

aujourd'hui, seung ruri s'illustre dans des études en science politiques où elle est décrite comme une élève brillante par ses camarades et ses professeurs. mais celle qui a su ravir toute une nation n'a pas été oubliée. elle est encore régulièrement citée dans les grands moments de sport qui ont marqués la péninsule et reste populaire auprès du grand public.

naver news, lee seongha, janv. 2024